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Après le drame de l'A320, et dans le champ de la protection de l'enfance, le secret professionnel des médecins, souvent nommé secret médical, se trouve aujourd'hui mis en cause. Une fois de plus, La pseudo-évidence des solutions proposée s'impose : il suffirait de lever le secret médical pour qu'enfants et passagers de l'aviation civile soient protégés de dangers tels que parent maltraitant ou pilote suicidaire.

Depuis la loi du 5 mars 2007 relative à la prévention de la délinquance et son article 1 (1), la notion d’ « information à caractère confidentiel » prend place dans le champ lexical du travail social et nous voyons parallèlement s’esquisser une forme de relativisme quant à ce que recouvriraient les informations à caractère secret couvertes par le cadre du secret professionnel.

Écrire après les attentats demandait du temps. Il me fallait laisser retomber les émotions, fortes, ressenties et incessamment relancées durant ces 5 journées allant du 7 au 11 janvier 2015. Revenir à l'écrit, bien que la période soit encore troublée, est aujourd'hui plus simple. Nous sommes pleinement dans les remous des attaques lancées il y a quelques semaines. Nous voilà déstabilisés, puisqu'une crise est un état de déstabilisation entre deux moments d'équilibres.

A chaque fait dramatique mettant en cause d’anciens bénéficiaires d’aides sociales les services qui les ont accompagnés subissent une rare pression médiatique. On se souvient de celle qu’a ainsi subie la PJJ au moment de l’affaire Chambon sur Lignon lorsqu’un jeune suivi par cette institution a violé et tué une jeune fille dans un établissement scolaire. De la même manière forte fut la pression médiatique et politique sur le secret médical lorsqu’un malade suivi en psychiatrie égorgea une infirmière de son établissement à Pau.

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