Résumé : L'association entre secret professionnel et maintien de la situation en l'état est fréquemment activée dans les débats publics, notamment lorsqu'il est question de violence intra-familiales. Cette idée reçue négative, en progression ces dernières années, nourrit la contestation sociale du secret professionnel. Il convient cependant de distinguer deux catégories de "secret". Le premier, que nous appelons "Secret nocif extensif" est bien une forme qui peut être préjudiciable pour les personnes et familles.
"(...) il est quelquefois nécessaire de changer certaines lois. Mais le cas est rare ;
et lorsqu’il arrive, il n’y faut toucher que d’une main tremblante"
Montesquieu, Lettres Persanes LXXIX.
Sous la plume de Brigitte Bègue, l'hedomadaire ASH publie un interview de Laurent Puech* suite au vote d'une modification législative autorisant notamment les médecins à signaler des situations de violence conjugale contre l'accord des victimes. Nous proposerons sous peu une anlyse du nouveau texte à paraître.
Nous avons souvent regretté que le législateur puisse voter des modifications législatives concernant le secret professionnel sans avoir pris le temps et les moyens d’une vraie réflexion d’ensemble, notamment dans ses effets concrets, anticipables et dans certains cas évalués.
Pourtant, lorsque cette étape est respectée, avec du temps, des auditions d’un large nombre d’acteurs montrant des analyses différentes et sur plusieurs niveaux, et qui plus est en dehors d’un contexte collé à une affaire médiatique, cela donne un résultat riche.